«La France devient un endroit de plus en plus dangereux pour les journalistes», estime le chef de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, sur Twitter après qu’Emmanuel Macron a apostrophé le journaliste du Figaro Georges Malbrunot, lui reprochant un manque de professionnalisme et de déontologie.
«Compte tenu de la brutalité de la police contre les journalistes pendant les manifestations de cette année, il est clair que la France devient un endroit de plus en plus dangereux pour les journalistes», a-t-il écrit après avoir exprimé sa préoccupation.
Keeping in mind that the police brutality against reporters during this year’s protests, it is clear that France is becoming an increasingly dangerous place for journalists.
— Fahrettin Altun (@fahrettinaltun) September 3, 2020
En s’en prenant à un grand reporter qui a couvert son déplacement au Liban pour le compte du Figaro, Emmanuel Macron lui avait alors reproché un manque de professionnalisme et de déontologie. Pour sa part, Fahrettin Altun a affirmé que cette attaque contre le journaliste montrait que le Président français voudrait vivre dans un monde où les reporters ne travaillent pas, car «cela le contrarierait».
«M.Macron rêve d'un monde dans lequel il n'est pas soumis à l'examen ou à la réalité. Il veut que les journalistes ne travaillent pas parce que cela le contrarierait», a lancé le chef de la communication de la présidence turque.
L'article et le coup de sang de Macron
Selon LCI, l’objet de la colère du chef de l’État est un article publié par Georges Malbrunot dans Le Figaro, intitulé «Liban: le pas de deux d’Emmanuel Macron avec le Hezbollah». Le grand reporter y revient sur une entrevue entre le Président de la République et Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le 6 août.
Citant une source française à Beyrouth, Georges Malbrunot explique que Macron a mis l’accent sur les liens entre le Hezbollah et l’Iran durant cet entretien, parlant d’un «agenda iranien» du groupe chiite. Dans son article Georges Malbrunot assure encore qu’Emmanuel Macron a demandé à Mohammad Raad et au Hezbollah de prouver leur attachement au peuple libanais, incitant le groupe chiite à quitter la Syrie et le Yémen afin de faire «le boulot ici pour construire un État».
Suite à la parution de l’article, Mohammad Raad avait démenti les propos rapportés, précise L'Orient-Le Jour.