Comme dans les cas d’Alexandre Litvinenko ou des Skripal, la Russie ne recevra aucune preuve confirmant que l’opposant Alexeï Navalny a bien été empoisonné, estime dans son commentaire à Sputnik Leonid Rink, l’un des créateurs de l’agent Novitchok.
«Donnez-nous des échantillons, mais personne n’en donnera, comme vous le comprenez. C’est absolument la même chose qu’avec Litvinenko et les Skripal. Personne n’en fournira», estime-t-il.
Selon lui, les médecins ont prélevé les échantillons nécessaires de différents types de liquides extraits du corps de Navalny pour les analyser via le prisme d’un éventuel empoisonnement.
«Tout a été analysé non seulement par les [spécialistes, ndlr] de Tomsk, mais aussi par les principaux spécialistes et centres analytiques de Moscou. Nous possédons toujours les liquides de contrôle de cette personne et nous pouvons toujours les analyser», a-t-il déclaré.
Thèse allemande
Le gouvernement allemand a affirmé ce mercredi 2 septembre que l’opposant russe Alexeï Navalny avait été victime d’une substance de type Novitchok. La Russie avait déjà été accusée de s’en être servi pour empoisonner la famille Skripal, ce que Moscou réfute.
Hospitalisation d’Alexeï Navalny
L’opposant Alexeï Navalny a été hospitalisé le 20 août à Omsk, en Sibérie, suite au malaise qu’il a fait à bord d’un avion qui le transportait de Tomsk à Moscou et qui a dû pour cette raison effectuer un atterrissage d’urgence.
Deux jours plus tard, l’opposant, placé dans un coma artificiel depuis le 20 août, a été transporté à l’hôpital de la Charité de Berlin. Les médecins allemands ont affirmé avoir découvert des traces d’une substance de la famille des inhibiteurs de la cholinestérase, sans toutefois préciser la substance concrète.