Après avoir découvert un arbre fossile de l’ère du Néogène, enterré dans les plaines des Andes, dans l’Altiplano péruvien, les chercheurs questionnent l’histoire du climat ancien suggérant qu’en réalité il était plus humide que ce que le monde scientifique a tendance à croire aujourd’hui. Les résultats de leur étude ont été publiés le 28 août dans la revue Science Advances.
Les chercheurs sont arrivés à de telles conclusions grâce à l’analyse des pollens, des feuilles et du bois.
Giant 10-Million-Year-Old Fossil Tree in Peru Reveals Surprises About Ancient Past | https://t.co/6VquymikDR#Environment pic.twitter.com/iqO9Z7R9AL
— Science Spies (@Science_Spies) September 1, 2020
«Contrairement aux simulations des modèles climatiques régionaux, nos inférences climatiques basées sur des données fossiles, suggèrent des conditions de précipitations plus humides que les modernes pendant le Pliocène, lorsque la région était proche des altitudes modernes, et même des conditions plus humides pendant le Miocène, lorsque la cordillère [des Andes, ndlr] était à environ 1.700 mètres au-dessus du niveau de la mer», explique l’étude.
Aucun écosystème moderne comparable
Pour Camila Martinez, chercheuse à Smithsonian Tropical Research Institute qui a participé à l’expédition, «il n’y a probablement pas d'écosystème moderne comparable» à celui dans lequel les fossiles vivaient, car à l’époque, les températures étaient plus élevées.
L’Altiplano, qui signifie «plaine d’altitude» en espagnol et est situé au cœur de la cordillère des Andes, est la plus haute région habitée au monde après le plateau tibétain.