Plongée dans l’esclavage d’un simple geste de plume de Valeurs actuelles, Danièle Obono s’est prononcée sur le dernier épisode de son roman de l’été «Obono l’Africaine» sur BFM TV.
«Cette image, c’est une insulte à mes ancêtres, à ma famille, à mon groupe parlementaire, mon mouvement La France insoumise, mais c’est aussi une insulte, je crois, à la République», a-t-elle affirmé en commentant la publication défendue par le magazine comme n’ayant «rien de raciste».
«Aujourd'hui, j'ai mal à ma République, j'ai mal à ma France», a poursuivi la députée LFI.
Selon elle, les réactions de ses alliés et rivaux politiques montrent «à quel point la ligne a été franchie».
Danièle Obono sur Valeurs actuelles: "Aujourd'hui j'ai mal à ma République, j'ai mal à ma France" pic.twitter.com/CWJVUOny7Y
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Son voyage imaginé dans le temps à l’époque de l’esclavage africain du XVIIIe siècle et l’image, chaîne en fer autour du cou, «est une souillure qui ne s'effacera pas», selon elle.
Danièle Obono: "Je le ressens comme injure, une insulte (...) c'est une souillure qui ne s'effacera pas" pic.twitter.com/65eObFRzog
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La femme politique réfléchit à porter plainte pour cette «injure publique»: «Je suis en train de consulter notre conseil juridique pour voir quelle action est nécessaire», a précisé Mme Obono.
«Objectif idéologique»
Son «objectif idéologique» était de dépeindre une réalité «choquante» de l’esclavage des Africains exercé contre les autres Africains, ce que beaucoup de gens «ne veulent pas voir», a-t-il expliqué, admettant que lui-même était «dérangé» en lisant cette œuvre.
Accusations réfutées
Danièle Obono a recueilli un vaste soutien de la classe politique dès que l’article est sorti le 27 août. Emmanuel Macron lui a téléphoné pour apporter personnellement son soutien et condamner «toute forme de racisme», avait appris l’AFP auprès de l’Élysée.
Dans un communiqué diffusé par Valeurs actuelles, la rédaction a présenté ses excuses sans pour autant reconnaître la nature raciste du texte. Ce après avoir rejeté sur Twitter toute accusation de racisme et de «harcèlement nauséabond» de la part de la députée et du dirigeant de LFI Jean-Luc Mélenchon.