À l’issue d’une étude portant sur trois millions d’Américains, des chercheurs de l’université du Connecticut ont indiqué que les vaccinations contre la grippe et la pneumonie étaient associées à une diminution des décès à l’hôpital de patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Leur publication a été présentée lors du congrès de l’ESC (European Society of Cardology).
Ils ont analysé les données de patients d’un âge moyen de 70 ans souffrant de ce trouble cardiaque et admis à l’hôpital entre 2010 et 2014. Seulement 1,4% d’entre eux étaient vaccinés contre la grippe, avec le même pourcentage contre la pneumonie. Il s’est avéré que leur taux de mortalité (1,3%) était nettement inférieur aux non-vaccinés (3,6%).
«Notre étude donne un nouvel élan aux vaccinations annuelles chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque», commente le Dr Karthik Gonuguntla, co-auteur de l’étude, en déplorant une faible proportion de personnes vaccinées. «Les données indiquent qu’il reste du chemin à parcourir avant d’atteindre une couverture à 100%», indique-t-il.
La perception à l’égard des vaccins
«La pandémie de Covid-19 a mis en lumière l’importance de la vaccination pour prévenir les infections respiratoires, en particulier pour les personnes souffrant de maladies comme l’insuffisance cardiaque», affirme-t-il. Il assure également que les mauvaises réactions aux vaccins contre la grippe et la pneumonie sont très rares et peuvent être traitées efficacement.
«Bien que de nombreuses personnes aient rejeté des vaccins communs et sûrs avant le Covid-19, je suis optimiste quant au fait que la pandémie a changé certaines perceptions sur le rôle des immunisations dans la protection de notre santé», a conclu le docteur.