Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé ce mardi 25 août avoir pris connaissance des résultats des analyses annoncés la veille par l’hôpital de la Charité de Berlin qui affirme qu’Alexeï Navalny a été victime d’un empoisonnement.
«La France exprime sa profonde préoccupation devant cet acte criminel perpétré à l’encontre d’un acteur majeur de la vie politique russe. Il est indispensable que les autorités russes diligentent une enquête rapide et transparente qui permette d’établir les circonstances dans lesquelles cet acte a été commis. Les responsables de cet acte devront être identifiés et traduits devant la justice», indique un extrait du point de presse publié sur le site du Quai d’Orsay.
Souhaitant un prompt rétablissement à M.Navalny, la diplomatie française a réitéré la disponibilité de la France à lui apporter, ainsi qu’à ses proches, un appui dans ces circonstances difficiles.
Réaction du Kremlin
Plus tôt ce mardi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a qualifié d’«incorrect» le fait de parler uniquement d’une seule hypothèse, évoquée par les médecins allemands, alors qu’il existe «la probabilité d’une autre version, d'une troisième et d'une quatrième».
Il a rappelé que l’intoxication par les inhibiteurs du cholinestérase était l’une des premières versions étudiées par les médecins russes.
Hospitalisation de Navalny
L’opposant Alexeï Navalny a été hospitalisé le 20 août en réanimation dans un hôpital à Omsk, en Sibérie, suite à un malaise à bord d’un avion à destination de Moscou. Les médecins de l'hôpital ont signalé que l'empoisonnement n'était qu'une des causes possibles de l'état de Navalny et qu'ils lui accordaient tous les soins nécessaires alors qu’il se trouvait dans le coma.
Deux jours plus tard, il a été transféré à l’hôpital berlinois de la Charité. Les médecins allemands ont affirmé que l’homme politique a été empoisonné sans préciser l’élément toxique et le mode d’empoisonnement.