Alexandre Mourakhovski, le médecin en chef de l'hôpital d'Omsk qui s’est occupé d’Alexeï Navalny, a adressé un courrier lettre proposant son aide à ses confrères de l’hôpital de la Charité de Berlin, où l’opposant russe a été transféré par avion.
«Soucieux de l'état et des intérêts du patient et avec le consentement de la famille d'Alexeï Navalny, nous sommes prêts à fournir toutes les informations nécessaires et à collaborer sur d’autres points pour assurer la suite du traitement», a-t-il souligné.
Après le traitement, l'état de l’opposant s'est stabilisé, a rappelé Alexandre Mourakhovski.
Il a rappelé que le patient avait été admis dans un état grave, inconscient. Alexeï Navalny a subi une IRM et un scanner, ainsi que plusieurs analyses, notamment pour détecter l’éventuelle présence de substances toxiques. Les médecins d'Omsk sont prêts à partager les résultats de tous ces examens avec leurs confrères allemands.
Hospitalisation de Navalny
L’avion à bord duquel l’opposant russe rentrait de Tomsk à Moscou a dû atterrir d'urgence à Omsk après qu’Alexeï Navalny a fait un malaise pendant le vol. L’homme a été hospitalisé dans un état grave, dans le coma. Une porte-parole du Fonds de lutte contre la corruption (FBK) mis en place par Alexeï Navalny a affirmé qu’il avait été «empoisonné».
Après que les médecins d'Omsk n'ont révélé aucune trace de poison dans le sang ni dans l'urine du patient, ils ont avancé le diagnostic d'un «déséquilibre glucidique» provoqué par une baisse du taux de sucre dans le sang.
À l’issue d’une consultation de médecins russes et allemands et de la stabilisation de l'état d’Alexeï Navalny, sa famille a été autorisée à le faire transférer en Allemagne. Le jet privé a atterri à Berlin le 22 août. Le patient a été admis à l’hôpital de la Charité en qualité d’«invité de la chancelière», a précisé la chaîne allemande ZDF.
Alexeï Navalny a été arrêté à plusieurs reprises et a été brièvement emprisonné en juillet 2013 pour détournement de fonds. Il a par la suite annoncé sa décision de se présenter à la présidence lors de l’élection de 2018 mais a été exclu de la course à la présidentielle par la Commission électorale centrale en raison de ses condamnations antérieures.