Le Liechtenstein a déposé une plainte officielle auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme cette semaine, réclamant la restitution par la République tchèque de près 2.000 kilomètres carrés de terres et de certains des plus grands châteaux et palais d’Europe, rapporte le Financial Times.
Les territoires ont été confisqués en vertu d'un décret du gouvernement tchécoslovaque d'après-guerre qui avait qualifié les représentants de la maison princière et 38 autres familles du Liechtenstein de «collaborationnistes».
«Pour nous, l'application illégale des décrets tchécoslovaques et leurs conséquences est un problème non résolu», a déclaré Katrin Eggenberger, ministre des Affaires étrangères du Liechtenstein, au Financial Times.
«L'expropriation sans compensation est inacceptable.»
Martin Smolek, vice-ministre tchèque des Affaires étrangères, a déclaré que l’affaire ne devrait pas être examinée par la CEDH parce que la Cour de Strasbourg ne doit pas traiter de questions antérieures à l’élaboration de la Convention européenne des droits de l’Homme.
Des terres et des sites classés au patrimoine mondial
L'histoire avait déjà connu avant la Seconde Guerre mondiale un partage de territoire dans la région de la Tchécoslovaquie à l'issue de l'accord de Munich de 1938. L'Allemagne, la Hongrie et la Pologne avaient reçu des parties du territoire tchécoslovaque aux termes de cet accord signé par l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l'Italie à l'initiative de Berlin qui avait accaparé les Sudètes.