En faisant cette concession aux nazis, les Britanniques et les Français espéraient éviter un conflit en Europe, mais cette politique de pacification n'a fait qu'ouvrir l'appétit d'Adolf Hitler: les résultats de la Conférence de Munich sont considérés par de nombreux historiens comme le prologue de la Seconde Guerre mondiale, écrit le site d'information Gazeta.ru.
Avec ce texte, Hitler avait réussi à élargir pour la troisième fois son territoire — après la Sarre et l'Autriche — sans recourir à la force militaire. Et les événements qui ont suivi ont montré que le calcul des alliés était complètement erroné.
L'accord était interprété comme la préparation non déclarée à une guerre contre l'URSS, qui soutenait publiquement l'intégrité territoriale de la Tchécoslovaquie et se disait prête à lui apporter son soutien.
Le sort de la Tchécoslovaquie a été déterminé sans elle. A 12h30, le 29 septembre, se réunissaient Hitler, Benito Mussolini — son allié le plus proche et leader des fascistes italiens — ainsi que les premiers ministres de la France Edouard Daladier et du Royaume-Uni Neville Chamberlain. Ce dernier avait garanti aux Tchécoslovaques la participation aux débats, mais n'a pas tenu sa promesse. Les représentants du pays déchiré ont été informés de la décision des quatre puissances après les faits.
En réalité, tout avait été décidé encore plus tôt — à l'issue de la rencontre entre Hitler et Chamberlain le 15 septembre à Berchtesgaden, puis les 22 et 23 septembre à Bad-Godesberg.
A une heure du matin, le 30 septembre 1938, après la mise au point de tous les détails, le document a été signé par Hitler, Daladier, Mussolini et Chamberlain (dans cet ordre précis), après quoi la délégation tchécoslovaque a été autorisée à entrer dans la salle. Le jour même, les dirigeants allemand et britannique ont signé une déclaration de non-agression. Le 6 décembre, un pacte similaire était signé avec le IIIe Reich par les Français.
Moins d'un an plus tard commençait la Seconde Guerre mondiale.
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