Lors d’un entretien téléphonique avec le secrétaire général du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saeb Erekat, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, a réaffirmé la position de principe de son pays «de soutien à la cause palestinienne», rapporte la Qatar News Agency (QNA).
Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani «a réaffirmé la ferme position de son pays en faveur du droit du peuple palestinien frère à la création d'un État aux frontières de 1967, avec Al-Quds [Jérusalem, ndlr] comme capitale, dans le cadre de la légitimité internationale, des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’Onu et de l'Initiative de paix arabe qui sont la base de la réalisation d’une paix juste et durable», informe la QNA sur Twitter.
نائب رئيس مجلس الوزراء وزير الخارجية يؤكد موقف قطر الثابت من دعم حقوق الشعب الفلسطيني الشقيق والتمسك بالشرعية الدولية وقرارات مجلس الأمن ذات الصلة ومبادرة السلام العربية كأساس لتحقيق السلام العادل والمستدام الذي يضمن إقامة دولة فلسطينية على حدود 1967 وعاصمتها القدس الشريف.#قنا
— وكالة الأنباء القطرية (@QatarNewsAgency) August 20, 2020
Cet entretien téléphonique intervient dans le contexte de l’accord de paix conclu entre les Émirats arabes unis et Israël sous les auspices des États-Unis. Outre la position exprimée par le chef de la diplomatie du Qatar, il n’en demeure pas moins que ce dernier s’est abstenu de commenter l’accord de paix, contrairement à l’Arabie saoudite. En effet, Riyad a annoncé qu’il «ne suivrait pas l'exemple des Émirats arabes unis tant qu'Israël n'aura pas signé d'accord de paix avec les Palestiniens».
Les Palestiniens appellent «ne pas suivre l'exemple émirati»
Donald Trump a déclaré qu'il «pensait que les Palestiniens rechercheraient la paix lorsqu'ils verront davantage de pays arabes conclure des accords de paix avec Israël». Des responsables américains proches du dossier ont désigné Bahreïn, le Maroc, Oman et le Soudan comme les prochains probables pays arabes à normaliser leurs relations avec Israël.
Le gouvernement palestinien a fermement rejeté cet accord. En effet, lors d’une déclaration à la presse, le porte-parole de l’Autorité palestinienne, Nabil Abu Rudeineh, l’a qualifié de «trahison». Il a appelé les pays arabes à «ne pas suivre l'exemple émirati» et à ne pas céder à la «pression américaine».
Peu après, Mahmoud Abbas a décidé de rappeler son ambassadeur à Abou Dhabi.