Lors d’une interview sur la chaîne américaine MSNBC, l’ancien chef de cabinet du département de la Sécurité intérieure, Miles Taylor, a raconté son expérience à ce poste et ses instants avec le Président, révélant ainsi la volonté de ce dernier d’échanger le Porto Rico contre le Groenland.
«Lors d’un voyage en août 2018, je me souviens qu’avant le départ, le Président a demandé si on pouvait vendre Porto Rico, si on pouvait l’échanger contre le Groenland», a-t-il affirmé, précisant que Donald Trump a qualifié cette île des Antilles de «sale, avec des gens pauvres».
«Ce sont des Américains, on ne parle pas d’eux de cette façon», s’est indigné l’ex-fonctionnaire, «ce sont des gens qui étaient en train de se relever de la pire catastrophe de leur existence, c’est leur Président, il devrait les soutenir, pas essayer de les vendre à un pays étranger». En effet, Porto Rico avait été ravagée en septembre 2017 par l’ouragan Maria.
Ces révélations font suite à celles de l’ancienne secrétaire par intérim dans le même département, Elaine Duke, laquelle avait indiqué que «les premières idées du Président étaient plutôt celles d’un homme d’affaires». «Pouvons-nous sous-traiter l'électricité? Pouvons-nous vendre l'île? Vous savez où céder cet actif?», avait-il interrogé, selon le témoignage de celle-ci.
Acheter le Groenland
Si M.Trump n’a plus évoqué la vente de Porto Rico par la suite, il n’a pas abandonné l’idée d’acquérir le Groenland. En août 2019, une série d’articles, notamment du New York Times et du Wall Street Journal, ont révélé qu’il avait émis à plusieurs reprises auprès de ses conseillers son souhait d’acheter cette île de l’Arctique peuplée de 56.000 habitants.
Après que Trump a confirmé ces informations, le Danemark a réagi en la personne de sa Première ministre, Mette Frederisken: «Le Groenland n’est pas danois. Il appartient aux Groenlandais». La ministre des Affaires étrangères associée au gouvernement autonome de l’île, Ane Lone Bagger, a quant à elle répondu que «nous sommes ouverts aux relations d’affaires, mais nous ne sommes pas à vendre».