Évoquée récemment par le Président américain, l’idée d’acheter le Groenland ne regarde que les États-Unis et le Danemark, a estimé Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.
«Cela ne nous regarde pas, on ne fait pas de shopping international. C’est une question qui regarde les USA et le Danemark. Si on comprend bien, il y a entre eux des désaccords. Mais je le répète encore une fois: cela ne nous regarde pas. On ne souhaite pas s’en mêler», a-t-il déclaré.
Le porte-parole du Kremlin n'a pas apporté de réponse claire à la question de savoir si Moscou considérait cette proposition de Trump comme une tentative des États-Unis d’intensifier la lutte pour les ressources dans l'Arctique. Il a tout de même noté que la Russie poursuivait ses efforts pour défendre ses droits sur le plateau arctique.
«Je laisserai cela sans commentaire, je dirai simplement que la Russie mène le travail à l'Onu en matière de défense des droits sur le plateau arctique. Il y a certains succès. Ce travail est en cours. Il est absolument légitime et conforme au droit international», a-t-il ajouté.
L’intérêt de Trump pour Groenland
Le vendredi 16 août, le Wall Street Journal a écrit que par le passé, Donald Trump avait à plusieurs reprises évoqué la possibilité d’acheter le Groenland lorsque ses conseillers discutaient des ressources de l’île, ainsi que de son importance géopolitique. Selon le quotidien, les conseillers ont également abordé la question de savoir si les États-Unis pourraient utiliser le Groenland pour renforcer leur présence militaire dans l’Arctique.
Par la suite, le Président Trump a confirmé que de tellesdiscussions avaient effectivement eu lieu. Il a également estimé que le Groenland faisait beaucoup de mal au Danemark qui, selon lui, perdait environ 700 millions de dollars chaque année pour entretenir cette île gigantesque.
À son tour, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a exclu la possibilité d'une vente du Groenland: «Le Groenland n'est pas Danois. Il appartient aux Groenlandais», a-t-elle insisté.