L'initiative prise à l'Onu par les États-Unis pour exiger de rétablir des sanctions internationales contre Téhéran, que Washington accuse d'avoir violé l'accord de 2015 sur le nucléaire, n’a pas été soutenue ni par la France, ni par l’Allemagne, ni par le Royaume-Uni, selon un communiqué publié ce 20 août par les trois pays.
«L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni sont déterminés à préserver les processus et les institutions qui constituent les fondements du multilatéralisme. Notre objectif demeure de préserver l’autorité et l’intégrité du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU). Nous appelons tous les membres du CSNU à s’abstenir de toute action qui accentuerait les divisions en son sein ou qui aurait des conséquences graves sur ses travaux», ont-ils indiqué dans un communiqué commun cité par Reuters.
Washington a recours à ce mécanisme, appelé Snapback, en tant que «participant» au Plan d’action global commun (JCPoA) sur le nucléaire iranien.
Mais «la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni notent que les États-Unis ont cessé d'être un participant au JCPoA à la suite de leur retrait de l'accord» en 2018, soulignent leurs chancelleries, qui ne peuvent pas «soutenir cette initiative, incompatible avec nos efforts actuels de soutien au JCPoA».
Le Snapback
Donald Trump avait précédemment promis de réagir sous la forme d'un snapback, une sorte de droit de veto à l'envers, après que le Conseil de sécurité des Nations unies a rejeté une résolution américaine visant à prolonger l'embargo international sur les ventes d'armes à Téhéran.
Washington s’est retiré en 2018 de l'accord conclu trois ans plus tôt par les États-Unis, la Russie, la France, la Chine, le Royaume-Uni et Allemagne avec l'Iran pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique.