«Une grave erreur» porteuse d’un mauvais message. C’est ainsi qu’a réagi, dans un message diffusé ce lundi 17 août, la direction de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis à la déclaration récente de Donald Trump qui a promis de «jeter un œil» sur l’affaire d’Edward Snowden et évoqué sa grâce éventuelle.
«Pardonner à Snowden serait maintenant saper la position de cette Administration et faire ridiculiser nos membres de la sécurité nationale qui font preuve d’une prudence immense dans leur travail pour nous protéger. Ce serait une grave erreur de pardonner à quiconque est accusé d'espionnage, qui a avoué avoir transmis des informations secrètes et qui a depuis passé des années comme invité du régime de Poutine. Pas seulement parce que cela signifierait que l'on ne peut pas tenir Snowden responsable de ses crimes, mais cela enverrait un message dangereux à d'autres qui songent à l'espionnage et aux adversaires qui les soutiendraient», a déclaré le président du comité démocrate Adam Smith et un membre du comité républicain, Mac Thornbury.
Donald Trump sur l’affaire de Snowden
Plus tôt, le Président des États-Unis avait déclaré qu'il examinerait sérieusement la situation d’Edward Snowden, ex-consultant pour l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), et son éventuelle grâce.
Le lanceur d'alerte avait livré aux journaux The Washington Post et The Guardian des informations classifiées sur les programmes de surveillance des services de renseignement américains et britanniques sur Internet en 2013.
Face aux accusations d'espionnage et de vol de documents appartenant à l'État par la justice américaine, Edward Snowden s'est réfugié en Russie la même année. À condition qu'il cesse son activité visant son pays natal, la Russie lui a proposé un refuge d’un an. En 2014, il a reçu un permis de séjour de trois ans, qui a été prorogé de trois ans en 2017.