La France est prête à accepter la proposition de la Russie d’organiser un sommet sur l'Iran, a annoncé vendredi 14 août l'Élysée.
«Nous confirmons notre disponibilité de principe. Nous avons déjà par le passé déployé des initiatives dans le même esprit», a indiqué l’Élysée, cité par l’agence de presse Reuters.
Entretien Le Drian-Lavrov sur l'Iran
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est entretenu par téléphone avec son homologue français Yves Le Drian du sommet en ligne sur l'Iran proposé par le Président Poutine.
«Les interlocuteurs se sont penchés sur l'amélioration de la situation autour du programme nucléaire iranien grâce au respect de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'Onu. M.Lavrov a informé M.Le Drian de l'initiative du Président Vladimir Poutine de tenir un sommet en visioconférence en vue de trouver des moyens de garantir la sécurité dans le golfe Persique», a indiqué le ministère.
Proposition de Vladimir Poutine
Vladimir Poutine a proposé ce vendredi 14 août de convoquer une réunion 5+1 en vue de créer des mécanismes capables de créer un climat de confiance dans la zone du golfe Persique.
«Nous proposons que se tienne une visioconférence des chefs des États membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu avec la participation des dirigeants allemand et iranien. Le but est de décrire les étapes pour éviter la confrontation [à propos de l’Iran, ndlr] et l'exacerbation de la situation au Conseil de sécurité des Nations unies. Il est important de fournir un soutien collectif pour la mise en œuvre continue et harmonieuse de la résolution 2231, qui a créé le cadre juridique international pour la mise en œuvre du JCPOA», a notamment indiqué M.Poutine.
Selon le Président russe, «la question est urgente», puisque les discussions au Conseil de sécurité de l'Onu sur la question iranienne deviennent «de plus en plus tendues» et on voit déjà apparaître des projets de résolution destinés à saper les précédentes décisions unanimes du Conseil de sécurité.
«La situation s'aggrave. Des accusations sans fondement sont lancées contre l'Iran», a estimé M.Poutine dans un communiqué cité par le Kremlin.