Lors d’un point presse tenu ce mardi 11 août, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Abbas Mousavi a évoqué le programme nucléaire «secret» que développe l’Arabie saoudite récemment dévoilé par la presse internationale, informe l’agence Fars Arabic. Le responsable dénonce le refus qu’opposent les autorités saoudiennes aux demandes d’inspection de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
«Ce qui est inquiétant dans le programme nucléaire saoudien est le fait que les experts de l’AIEA ne peuvent se rendre dans ce pays pour effectuer des inspections, bien que l’Arabie saoudite soit membre du Traité de non-prolifération (TNP) et de ce fait autorisée à exploiter l’énergie nucléaire à des fins civiles», condamne M.Mousavi.
«Un programme nucléaire à grande échelle»
Soulignant que l’Arabie saoudite développe «un programme nucléaire à grande échelle», Abbas Mousavi émet des doutes quant à ses objectifs.
«Si l'Arabie saoudite n'a pas de plan secret, alors pourquoi refuse-t-elle les inspections de l'AIEA et la pleine mise en œuvre de l'accord de garanties?», s’interroge-t-il. Selon lui, «ce comportement soulève de sérieux doutes sur les intentions de l'Arabie saoudite quant à l’utilisation de l’énergie nucléaire».
«Deux poids deux mesures»
Par ailleurs, le diplomate iranien fustige le fait qu’aucun responsable de l’AIEA ne se soit exprimé sur la situation contrairement à ce qui se passait quand il s’agissait de l’Iran.
«L’image que donne l’AIEA d’elle-même dans cette affaire n'est pas en faveur du principe d'impartialité, d'indépendance et de professionnalisme de l'agence», conclut-t-il.
Quelques jours auparavant, l’ambassadeur d’Iran auprès de l’AIEA à Vienne, Kazem Gharib Abadi, avait appelé l’agence à soumettre un rapport complet et détaillé à ses membres, sur le programme nucléaire «secret» saoudien.