Mercredi 12 août, une intervention de la police pour enlever une moto qui «présentait un fort écoulement d’essence à proximité d’un local technique» a dégénéré dans le quartier des Fauvettes à Neuilly-sur-Marne, raconte Le Parisien. À la fin de la journée, cinq personnes ont terminé au commissariat, pour une affaire qui reste encore confuse.
Tout a commencé avec un jeune de 19 ans, le propriétaire du deux-roues, venu s’enquérir de la raison pour laquelle une dépanneuse était en train d’emporter son bien. «Le véhicule se trouve à proximité des gaines techniques et représente un danger», ont répondu les agents. Est arrivée ensuite une patrouille supplémentaire de police, provoquant «de la nervosité chez certains habitants», indique le quotidien.
Peu à peu, un attroupement se crée autour du jeune homme. Face à l’incompréhension générale, une employée municipale du service jeunesse est intervenue pour servir d’intermédiaire entre les riverains et les forces de l’ordre. Les témoignages font alors état de discussions qui ont dégénéré et ont mené à cinq arrestations, dont celle de l’employée à la mairie.
Des récits divergents
Si le rapport de police évoque simplement des échanges peu cordiaux, précisant que deux agents ont été légèrement blessés au cours des interpellations, la version des habitants est tout autre. Certains assurent «avoir été gazés» et parlent de «balayettes» effectuées par les policiers.
Une vidéo prise par l’un des témoins dans le quartier montre un jeune homme se diriger vers un policier, lequel répond par un coup de poing, précise Le Parisien. L’employée municipale aurait été gazée tandis que les jeunes tentaient de la mettre «à l’abri dans un véhicule».
«Un policier a coupé le contact du véhicule et a aspergé la jeune femme de gaz lacrymogène. Les gens étaient choqués par ces scènes d'une extrême violence», a témoigné une habitante.
Plusieurs personnes se sont ensuite rendues au commissariat pour savoir ce qu’il en était. Le maire de Neuilly-sur-Marne, Zartoshte Bakhtiari, a même reçu certains d’entre eux pour avoir leur version des faits. «Il y a beaucoup de choses à éclaircir afin de savoir ce qui s'est réellement passé. Mais toutes les personnes interpellées sont en bonne santé», a-t-il assuré.