Deux ressortissants du Maroc ont été arrêtés sur soupçons de tentative de cambriolage en Seine-et-Marne, mais pas sans à-coup. Leur interpellation mouvementée s'est déroulée après que les hommes ont tenté de semer leurs poursuivants entre Veneux et Avon.
«Cela aurait pu être un carnage… On déplore cinq policiers blessés, mais on n'a pas lâché et on les a eus!», s'est félicité le chef de circonscription par intérim au commissariat de Moret, cité par Le Parisien.
Les cambrioleurs présumés s'enfuient à contresens au volant d'une Peugeot 406, les policiers sur leurs traces. La course-poursuite à travers Veneux a duré 25 minutes, précise le quotidien.
À Thomery, une personne âgée manque être renversée par le véhicule dont un pneu explose par la suite. À leurs trousses, déjà deux équipages de Moret, un de Montereau, un de Fontainebleau et deux motards de Melun. Puis, la voiture folle se dirige vers le parc du château et défonce les plots en bois.
Plusieurs piétons et joggeurs parviennent à éviter d’être fauchés par les fuyards.
Le coût de l'interpellation
À Avon, le conducteur de la Peugeot prend la fuite, alors que son passager percute les policiers qui essayaient de l'interpeller. L'homme donne des coups de poing, coups de pied, coups de tête à trois policiers. Résultat: un agent de Moret reçoit des blessures au tibia, un autre souffre d'une entorse du poignet. Une plaie ouverte orne le front de leur collègue de Fontainebleau.
Un agent tentant d'attraper l'automobiliste s'est empalé la main. Il a subi une opération et se retrouve avec au moins 15 jours d’incapacité totale de travail. Un autre s’est déchiré les abdominaux.
Autodéfense, selon les malfaiteurs
Finalement, les deux hommes, en séjour irrégulier en France, ont été placés en garde à vue prolongée. L'un d'eux avait à sa disposition neuf alias pour son identité, indique le journal.
Les deux Marocains, âgés de 24 et 25 ans, se sont présentés devant le parquet de Fontainebleau le 13 août et seront jugés lundi 17 août. Les chefs d'accusation sont: tentative de vol par effraction en réunion, refus d'obtempérer, mise en danger de la vie d'autrui, rébellion, conduite sans permis, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique et dégradation d'un lieu culturel, relate Le Parisien.
Connus pour des faits de vol par effraction, les deux Marocains font également l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et d'une injonction de quitter le territoire français (IQTF).
Les plaintes ont été déposées par direction du château, par les cinq policiers blessés et par les propriétaires du pavillon.