Après avoir bu quelques verres avec des amis dans un parc, une Parisienne de 28 ans désireuse de continuer la soirée a commandé un VTC via la plateforme Kapten vers trois heures du matin. Alors qu’elle pensait voyager en toute sécurité, le chauffeur lui a commencé à lui faire des avances sexuelles.
Ayant un verre et un peu de rhum dans une bouteille dans son sac, la jeune femme demande au chauffeur si elle peut prendre du Coca posé à côté de lui. En échange, l’homme lui réclame «un massage» et «des caresses en dessous de la ceinture». La cliente décide alors d’enregistrer la suite de la conversation qu’elle partagera avec France inter:
«- Quand les gens se masturbent, ils se masturbent où?
- Vous demandez souvent ça aux clients?
- Pas du tout. Mais je vois que vous êtes chaude. Vous parlez en plus de rhum, donc je me dis qu'en argumentant, c'est possible…
- En quoi vous voyez que je suis chaude?
- Déjà, vous êtes en robe…»
«Forme de politesse»
Le chauffeur dit alors qu’il s’agit d’une «forme de politesse»:
«Ça ne veut pas dire que je vous le demande. Vous voulez que je fasse un geste pour vous, en plus j'ai été gentil de vous laisser monter dans le véhicule avec votre rhum.»
Face à cette situation, la jeune femme s’indigne. En effet, elle a choisi un service de VTC pour être «plus en sécurité que dans un bus de nuit, par exemple».
Elle n’a pas hésité à signaler l’incident à la plateforme Kapten, laquelle a immédiatement suspendu le chauffeur.
Selon le site de la plateforme, «lorsqu’un message comporte des mots-clés type «agression» ou «harcèlement», celui-ci est «automatiquement remonté et traité en priorité par nos agents seniors du Service Client».
La victime a reçu 200 points de fidélité sur son compte Kapten et sa course a été remboursée.
Cependant, le chauffeur peut continuer à exercer sur d’autres plateformes:
«Pour des raisons légales, nous ne pouvons pas prévenir les autres plateformes […]. En effet, il n’existe à ce jour pas de fichier commun», explique Kapten.