Samedi 8 août, le procureur de Montauban a indiqué que le chauffeur abattu la veille par un gendarme à l’issue d’une course-poursuite avait été condamné à 7 reprises, dont 3 fois pour avoir conduit sans assurance et avait «14 affaires à son actif».
Il s’agissait d’un homme de 35 ans, de nationalité française, qui vivait chez sa mère à Montauban. Il était intérimaire pour une société établie dans le Lot-et-Garonne et transportait des colis, a précisé Laurent Czernik, cité par l’AFP.
Contrôlé positif aux stupéfiants
Les faits ont eu lieu suite à un contrôle routier près de Montauban, vendredi en début d'après-midi, le semi-remorque ayant emprunté une voie en sens interdit.
Le routier n'avait plus de point sur son permis de conduire mais le solde nul ne lui avait pas encore été notifié. Il avait en outre été contrôlé positif à la cocaïne. Quand les gendarmes lui ont confisqué son permis, il a «commencé à s'agacer» et regagné sa cabine pour «profiter de la climatisation» avant de s’enfuir, a poursuit le magistrat.
Après quelques tentatives échoués de l’arrêter, un véhicule de la gendarmerie l'a dépassé sur une rocade et lui a barré la route mais le routier l'a «percuté et traîné sur plusieurs dizaines de mètres».
Finalement, un gendarme dans un autre véhicule s'est alors arrêté sur le bas-côté, et «voyant la scène a décidé de faire feu à quatre reprises» pour stopper le semi-remorque qui s'avançait vers lui. Une balle de 9 mm a touché l’homme qui a succombé à ses blessures malgré les tentatives des autres militaires de le maintenir en vie.
Le gendarme en garde à vue
Quant à l’auteur des tirs, il s’agit d’un adjudant de 36 ans qui «a été placé en garde à vue pour qu'il puisse être entendu, avec un avocat», vendredi en fin d'après-midi, a précisé le magistrat. Cependant, sa garde à vue a été prolongée en raison de «vérifications et d'auditions» à faire et devrait s'achever dimanche après-midi, selon une source judiciaire de l’AFP.