«La police de Varsovie a inculpé deux personnes pour la profanation de monuments de Varsovie», a déclaré le porte-parole Sylwester Marczak, cité par l'agence PAP. Une troisième l'a été, mais le chef d'inculpation retenu n'a pas été précisé.
«Nous menons des poursuites judiciaires non pas parce que quelqu'un a accroché un drapeau, mais parce que, ce faisant, il a offensé les sentiments religieux et profané notamment le monument du Christ», a-t-il ajouté.
The LGBT community in Poland are now attacking statues of Jesus Christ.
— Catholic Arena (@CatholicArena) July 29, 2020
#catholictwitter pic.twitter.com/i45lj1JewN
«Stop aux idioties»
Les statues de Copernic et de la sirène de Varsovie, symbole de la capitale polonaise, figuraient parmi les autres monuments recouverts de drapeaux LGBT et de bandanas portant un symbole anarchiste.
Pour expliquer leur acte, des militants ont publié en ligne un manifeste, notamment sur la page Facebook «Stop Bzdurom» (Stop aux idioties).
«C'est un assaut! Un arc-en-ciel. C'est une attaque! Nous avons décidé d'agir. Tant que j'ai peur de vous tenir la main. Tant qu'il y aura encore des camionnettes avec des signes homophobes dans la rue», ont-ils écrit dans ce texte.
Seuls 29% des Polonais soutiennent le mariage gay, selon un sondage d'opinion réalisé en 2019 par l'institut CBOS.
Le Président conservateur Andrzej Duda qui a été reconduit à l'issue du scrutin, avait alors comparé «l'idéologie LGBT» au «néo-bolchévisme».
Plusieurs communautés régionales polonaises ont récemment adopté des résolutions en se déclarant «zones sans idéologie LGBT».
Le mois dernier, la Commission européenne n'a pas retenu les candidatures de six de ces villes pour des subventions dans le cadre d'un programme de jumelage européen, une première pour les mesures de ce type.