Nommé préfet, l'ancien secrétaire général de l’Élysée enchaînait les blagues sexistes

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Des conseillères de l’Élysée ont dénoncé dans Le Monde un environnement misogyne dans les hautes sphères de l’administration. Elles ont visé plus particulièrement Marc Guillaume, secrétaire général du gouvernement récemment évincé par Jean Castex. Il assure désormais la fonction de préfet de la région Île-de-France.

Dans une note datée de 2018 et révélée par Le Monde, des conseillères de l’Élysée ont signalé des comportements sexistes et misogynes au sein du cabinet du Président. Si elles n’ont pas dévoilé de nom à l’écrit, leurs témoignages auprès du journal insistent sur la même personne: Marc Guillaume, l’ancien secrétaire général du gouvernement (SGG) et désigné en juillet dernier pour le poste de préfet de la région Île-de-France.

«Si nous n’avons pas à souffrir directement de comportements sexistes au sein de votre cabinet, nous sommes régulièrement confrontées nous-mêmes ou témoins de telles pratiques au plus haut sommet de l’État», ont-elles écrit dans leur lettre adressée à Anne de Bayser, secrétaire générale adjointe de la présidence.

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Parmi les remarques sexistes, qu’elles ont ensuite attribuées à M.Guillaume, figurent notamment «Vous allez faire carrière grâce à votre décolleté!», «c’est rare une femme qui pense… et c’est beau aussi, surtout quand ça porte une jupe» ou encore «Non, je ne prendrai pas de chocolat, chère X… ça fait longtemps que tu ne m’as pas vu nu, ça se dégrade!».

D’après les informations du quotidien, l’ancien SGG, qui exerçait cette fonction depuis 2015, a une réputation de longue date d’homme misogyne. Les conseillères ont notamment raconté que lors des réunions interministérielles, les hommes étaient placés à table et les femmes sur les chaises à l’arrière. «Mais, depuis quand laisse-t-on la parole aux femmes?», plaisantait-il lorsque l’une d’elles tentait de faire entendre son opinion.

«Lutter contre la misogynie»

Toujours selon Le Monde, Marc Guillaume a été informé de la plainte en interne des conseillères à Matignon, et «ses remarques déplacées ont peu à peu cessé». La note a toutefois pu compter sur la décision de Jean Castex mi-juillet pour l’éjecter de ce poste très haut placé. Il a été remplacé par Claire Landais, ancienne secrétaire générale de la Défense et de la Sécurité nationale.

Contacté par le quotidien, l’intéressé a déclaré que la misogynie lui était, dans le professionnel comme dans le privé, «totalement étrangère». «J’ai, dans mes fonctions au SGG, engagé de nombreuses actions pour lutter contre la misogynie et en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes», a-t-il affirmé.

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