Le nouveau chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi, nommé par le Président Kaïs Saied en remplacement d’Elyes Fakhfakh qui a démissionné suite à des accusations de conflits d’intérêt, est particulièrement attendu sur le dossier de la lutte contre la corruption, a dit à la presse le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, relate Webdo.tn.
«Ce gouvernement sera celui de la lutte efficace contre la corruption», a fait savoir M.Tabib à l’issue d’une audience avec le nouveau chef de l’exécutif, soulignant que Hichem Mechichi est «le fils de l’Inlucc».
«Le coût de la corruption est estimé à 54%» du PIB tunisien
En septembre 2018, dans une déclaration à l’hebdomadaire français Jeune afrique, Chawki Tabib confie que pas moins de 12.000 dossiers liés à des affaires de corruption ont été «dépoussiérés», dont 96 transmis à la justice en 2016, et 246 en 2017.
«Malheureusement, aucun secteur n’est épargné», regrettait-il alors. «Outre la petite corruption que l’on retrouve partout, le phénomène est aussi très répandu dans les marchés publics, le recrutement dans la fonction publique, les autorisations administratives», ajoute-t-il.
Par ailleurs, il souligne que le pôle qu’il présidait déjà à l’époque a beaucoup travaillé à créer des «îlots d’intégrité» dans le secteur de la santé, des douanes et les collectivités locales.