«Peut-être que j’aurais été meilleur au second» quinquennat, estime Sarkozy

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L’ancien Président s’est confié à Paris Match sur son dernier livre, avant d’évoquer sa relation avec Emmanuel Macron, les Gilets jaunes, mais aussi son sentiment sur le second quinquennat qu’il n’a pas obtenu.

Dans un entretien accordé à Paris Match, Nicolas Sarkozy est revenu sur sa propre expérience à la tête du pays, avant d’évoquer l’actualité plus récente, notamment les Gilets jaunes et ses liens avec Emmanuel Macron. Il salue «l’ouverture d’esprit» du Président actuel de «consulter l’un de ses prédécesseurs».

«C’est plutôt sympathique», commente-t-il, «je suis donc passé d’une période où M.Hollande n’avait qu’une idée en tête: défaire ce que j’avais fait […] à une période où l’actuel titulaire de la fonction présidentielle adopte envers moi un comportement simplement républicain. Ça change!».

À propos de son dernier livre Le Temps des tempêtes, sorti le 24 juillet, il explique qu’il s’agit d’un «hymne à l’expérience dans la vie». Selon lui, le fait que Macron soit arrivé au sommet du pouvoir «à l’âge où, le plus souvent, on devient ministre» est «un formidable atout et une difficulté à la fois». En effet, ses prédécesseurs ont souvent eu une carrière politique relativement longue avant de devenir chef de l’État.

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Ce qu’il manque au locataire de l’Élysée, estime-t-il, c’est «une relation ancienne avec les Français, solide, faite de hauts et de bas, que seule peut nourrir la confiance», tout en précisant qu’il «apprend vite». «Avec le temps, on s’améliore», poursuit-il, «et c’est bien souvent quand on est prêt que les choses s’arrêtent». «Peut-être j’aurais été meilleur au second [quinquennat, ndlr], même si je n’ai pas à rougir de notre bilan».

Sur les Gilets jaunes

Resté discret sur le mouvement populaire des Gilets jaunes, M.Sarkozy considère qu’il s’agit de «la crise de la France du travail». Si les aspects social et économique ont souvent été évoqués, lui estime que «la vraie crise est ailleurs», affirmant que «c’est chez nous que les prélèvements sont les plus élevés, la redistribution la plus large et que, malgré tout, le sentiment d’injustice est le plus fort».

Il évoque ensuite la «France qui a le sentiment de n’en avoir pas assez en contrepartie de son travail» et la «France éternelle, à qui on voudrait imposer des modes de vie et de comportement qui ne sont pas les siens». «Cette France se bat pour ne pas disparaître», conclut-il.

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