«Pas le choix devant pareille marée de saloperie», a tweeté Bernard-Henri Lévy trois jours après sa visite controversée en Libye. L’écrivain a précisé que le reportage qu’il a effectué à Misrata, située à 200 kilomètres de la capitale Tripoli, paraîtra le 30 juillet dans Paris Match.
Mon reportage sur la #Libye paraît ce jeudi dans Match. Pas le choix devant pareille marée de saloperie. On y lira: 1 ma fierté d’être revenu à #Misrata; 2 ma honte pour la horde d’antisémites qui ont tiré sur mon convoi; 3 comment j’ai fait, jusqu’au bout, mon travail d’écrivain pic.twitter.com/2kCyuBDUss
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) July 28, 2020
Dans cette publication, il évoquera son sentiment de «honte pour la horde d’antisémites» qui ont fait feu sur son convoi lors de son arrivée dans la ville de Tarhounah. Dans une précédente publication sur son compte Twitter, il affirmait s’y être rendu pour enquêter sur un charnier qu’il impute aux forces pro-Haftar.
Des insultes telles que «chien juif» ont pu être entendues lors du passage du convoi. Pour rappel, BHL est persona non grata pour une partie de la population libyenne à cause du rôle qu’il a joué en 2011 en faveur d’une coalition internationale contre Mouammar Kadhafi.
«J’ai fait, jusqu’au bout, mon travail d’écrivain», poursuit-il. Sur place, il a déclaré à une chaîne libyenne pro-GNA (gouvernement d’union nationale, reconnu par l’Onu), qu’il venait «en tant que journaliste» pour un reportage destiné au quotidien financier américain Wall Street Journal.
Une visite écourtée
Vu l’accueil peu chaleureux qui lui a été fait, Bernard-Henri-Lévy n’est resté «qu’une dizaine d’heures» sur le territoire libyen, affirme le magazine Jeune Afrique. Il était censé y rencontrer Fathi Bashagha, le ministre de l’Intérieur du GNA. Mais le bureau de Fayez al-Sarraj, le leader du GNA, a ensuite nié «tout lien» avec sa présence et a même annoncé l’ouverture d’une enquête contre les personnes qui ont organisé sa venue.
BHL est au final reparti en France le soir même de son arrivée depuis l’aéroport de Misrata, alors que sa visite devait durer deux jours, a indiqué le média.