Bernard-Henri Lévy n’a pas reçu un accueil des plus chaleureux pour sa visite en Libye, rapporte le quotidien italien La Repubblica. Sa présence dans la ville de Tarhounah, à 65 kilomètres au sud-est de Tripoli, a en particulier fait polémique.
Sur Twitter, BHL a expliqué s’être rendu sur les lieux pour enquêter sur un «charnier» avoisinant, où «47 cadavres, dont des enfants, mains liées dans le dos, ont récemment été découverts».
Today, July 25. Killing field at Tarhuna. This city suffered martyrdom from #Khadafi. 47 cadavers, including children, hands tightened in the back, have been recently excavated : they suffered martyrdom from pro #Haftar proxies. My sorrow. My anger. Solidarity with #Tarhuna. pic.twitter.com/89cyWFRYKd
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) July 25, 2020
Or, il paraît qu’il n’y était pas attendu ou au moins pas par tout le monde. Se référant à la presse arabe, La Reppublica a rapporté qu’une milice affiliée au gouvernement d'union nationale (GNA) avait ouvert le feu sur son convoi pour le repousser hors des frontières administratives de Tarhounah.
BHL a lui-même fait référence à cet incident sur son compte Twitter, postant une photo d’hommes encagoulés et armés.
«Juste après mon reportage sur les charniers. Voilà la véritable police libyenne qui protège la presse libre. Bien différente des voyous qui ont essayé de bloquer mon convoi lors de mon retour vers Misrata», a-t-il précisé dans le post accompagnant le cliché.
#Tarhuna. Just after my reportage on the killing fields. These are the true Libyan police who protect free press. So different from the thugs who tried to block my convoy on my way back to #Misrata. The full reportage will be published soon. pic.twitter.com/JYW1Aa5Y2V
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) July 25, 2020
Sur place sans invitation?
À Tripoli, les interrogations se multiplient quant à la présence de BHL.
Selon les médias locaux, BHL a été invité par Fathi Bashagha, ministre de l'Intérieur du GNA.
Comme le précise l’AFP, le bureau de Fayez el-Sarraj, chef du GNA, n’a pas tardé à démentir «tout lien» avec la visite de BHL et a annoncé dans un communiqué avoir ouvert une «enquête».
Comme le rappelle l’agence, BHL n’est pas vu d’un bon œil par tous les Libyens suite à son attitude en faveur d’une intervention internationale dans le pays en 2011, menée par la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.