À l’heure ou le mouvement Black Lives Matter continue de déferler sur les États-Unis, la vague de destruction de monuments considérés comme des symboles du passé colonial continue en Martinique. Après le renversement de la statue de Victor Schoelcher le 22 mai, des militants ont déboulonné, le 26 juillet à Fort-de-France, les statues de Joséphine de Beauharnais, femme de Napoléon Bonaparte qui avait rétabli l’esclavage en 1802, et du flibustier et colon Pierre Belain d’Esnambuc, rapporte RCI Martinique.
La statue de Joséphine qui se trouve sur la Savanve @fdfville a été mise à terre par un groupe de militants ce dimanche matin pic.twitter.com/MCR5qOJFVt
— RCI Martinique (@RCI_MQ) July 26, 2020
Les monuments ont été renversés à coup de massue au son du tambour et sous les cris et applaudissements d’une centaine de manifestants. Du personnel de la mairie de Fort-de-France était présent sur place mais n'a pas tenté d'intervenir, selon Martinique La Première.
#Martinique, après la statue de l'impératrice Joséphine, c'est celle du colon Pierre Belain d’Esnambuc qui est détruite par les activistes à @fdfville pic.twitter.com/Ekya2woQ8I
— Martiniquela1ère (@Martiniquela1e) July 26, 2020
Les militants ont ensuite traîné la tête séparée de la statue du colon avant de la jeter dans la cour de la préfecture.
La statue de Pierre Belain d’Esnambuc a connu le même sort quelques minutes plus tard pic.twitter.com/QHpx6lGGoG
— RCI Martinique (@RCI_MQ) July 26, 2020
Le préfet de la Martinique a condamné, dans un communiqué, ces destructions tout en soulignant «une action inadmissible d’une minorité violente». Le maire de Fort-de-France Didier Laguerre voulait soumettre à son conseil municipal une délibération portant sur le démontage de la statue de Pierre Belain d'Esnambuc avant la fin du mois prochain, rappelle RCI.
Des symboles de l’esclavage
Un buste de Victor Schoelcher installé au centre-ville de Basse-Terre, le chef-lieu de la Guadeloupe, a légalement été démonté dans la nuit du 23 au 24 juillet.
Les cas de destruction de statues considérées comme glorifiant le passé colonial se multiplie à travers le monde à la suite de la mort de George Floyd aux États-Unis.