Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a ordonné le 25 juillet à l’armée de «rester en état d’alerte maximale» à la frontière libano-syrienne après avoir tenu une réunion avec le chef de l'armée Aviv Kochavi, le directeur du renseignement militaire Tamir Hayman et d'autres hauts responsables militaires, rapporte le quotidien Israel Hayom.
«Israël ne tolérera aucune violation de sa souveraineté. Tsahal et l'ensemble des services de sécurité répondront décisivement à toute menace contre les habitants israéliens», a souligné M. Gantz avant d’ajouter: «Le Liban et la Syrie porteront la responsabilité directe de toute action entreprise depuis leur territoire».
La riposte israélienne
«Plus tôt dans la journée, des obus ont été tirés depuis le sol syrien en direction des hauteurs israéliennes du Golan. En réponse, il y a quelques minutes, les hélicoptères de combat de Tsahal ont mené des frappes contre des cibles militaires dans le sud de la Syrie qui appartiennent aux forces armées», détaille le communiqué.
Les frappes ont notamment visé des postes d’observation de l’armée syrienne et des systèmes de recueil de renseignements.
Tsahal ajoute qu’il en attribue la responsabilité à Damas.
Deux blessés, selon la Syrie
Vendredi, des explosions ont été entendues à la frontière entre les deux États. Il a été annoncé que des dommages avaient été causés à des bâtiments et à un véhicule se trouvant sur le territoire israélien, «apparemment par des éclats».
Plateau du Golan
Israël occupe depuis 1967 et la guerre des Six Jours 1.200 km2 du plateau du Golan qui appartenaient à la Syrie depuis 1944. En 1981, le parlement israélien a adopté la Loi sur les hauteurs du Golan, proclamant unilatéralement la souveraineté de l'État hébreu sur ce territoire. Le Conseil de sécurité de l'Onu a qualifié cette annexion d'illégale par sa résolution 497 adoptée le 17 décembre 1981. Environ 510 km2 du plateau restent sous le contrôle du gouvernement syrien.