Alors que la première prière musulmane a retenti dans la basilique Sainte-Sophie depuis 86 ans, les mosaïques chrétiennes étaient masquées par des rideaux. Des photos postées sur Twitter montrent l’agencement de ces installations.
the apse mosaic of Hagia Sophia is closed with a curtain system pic.twitter.com/Qbr4xYpmpB
— YersunAnal (@YersunAnal) July 23, 2020
Ces images rejoignent les déclarations d’Ibrahim Kalin, porte-parole du chef d’État. Sur la chaîne NTV, il avait en effet expliqué que certaines mosaïques représentant la Vierge Marie et l’archange Gabriel seraient masquées aux heures de prières.
Les mosaïques chrétiennes de Sainte-Sophie cachées durant la prière musulmanehttps://t.co/Y0kyqoIvnc pic.twitter.com/1lkfefmJis
— Sputnik France (@sputnik_fr) July 24, 2020
Il s’agit principalement des mosaïques orientées vers la qibla, direction de La Mecque vers laquelle les musulmans se tournent pour prier. Le porte-parole avait ajouté que les fresques et icônes ne seraient ni détruites ni repeintes.
Première prière
Le Président Tayyip Erdogan a pris part à cette prière, en récitant la première sourate du Coran («Al-Fatiha») avant le début du service.
Après le service, l’édifice a été rouvert aux visiteurs, qui doivent désormais laisser leurs chaussures à l’entrée. Des tapis recouvrent dorénavant le sol de l’ancienne basilique. Le reste du monument n’a pas subi de changements significatifs.
Le 10 juillet, la Cour suprême de Turquie avait annulé la décision de 1934, visant à transformer Sainte-Sophie en musée. Peu après, Tayyip Erdogan avait annoncé avoir signé un décret pour convertir l’édifice en mosquée et y commencer les services religieux musulmans.
Fondée par l’empereur Byzantin Justinien en 537, la basilique Sainte-Sophie est restée pendant environ mille ans le plus grand édifice chrétien du monde. Après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, elle a été convertie en mosquée. Mais en 1934, le fondateur de l'État turc moderne, Kemal Atatürk, l’avait transformée en musée.