Une seconde dépouille, baptisée «the mummy of the screaming woman» (la momie de la femme qui crie, en français) vient de livrer ses secrets aux scientifiques, indique le site égyptien Ahram Online. L'égyptologue Zahi Hawass, ancien ministre des Antiquités, et Sahar Saleem, professeur de radiologie à l'université du Caire, ont utilisé un scanner pour étudier le corps tordu, tête penchée en arrière et bouche ouverte en ce qui ressemble à un cri. Les experts pensent qu'il s'agit d'une princesse du nom de Meret Amun, décédée il y a environ 3.000 ans.
CT scans reveal 'the #mummy of the screaming woman' died of a massive heart attack 3,000 years ago and developed a death spasm before being embalmed pic.twitter.com/dF04XSFTVs
— Hans Solo (@thandojo) July 21, 2020
Ils ont établi que la princesse souffrait d'un cas grave d'athérosclérose, cette maladie qui se caractérise par le dépôt d’une plaque sur la paroi des artères et qui, à terme, peut entraîner la lésion de la paroi, l’obstruction du vaisseau ou la rupture de celui-ci.
C’est ce qui a entraîné la mort subite de la princesse égyptienne à la suite d’une crise cardiaque. Les résultats de la tomodensitométrie indiquent que la femme est décédée dans sa sixième décennie. Selon toute probabilité, elle est morte subitement et a adopté sa posture actuelle, les jambes croisées fléchies, la tête inclinée sur le côté droit et la mâchoire ouverte.
«Nous supposons que le cadavre n'a peut-être été découvert que des heures plus tard, suffisamment pour développer la rigidité cadavérique», a indiqué Zahi Hawass à Ahram Online.
Cela étant, il estime que les embaumeurs ont été incapables de fermer la bouche ou de mettre le corps figé dans une autre position et ont préservé l’expression faciale de la femme et sa posture au moment de sa mort.
La momie de l’homme qui crie
Le lieu contenait également la «momie de l'homme qui crie». Des études récentes ont prouvé qu’il s’agit de celle du prince Pentawere, fils du roi Ramsès III, qui a été forcé à se suicider par pendaison après avoir voulu assassiner son père. D’ailleurs, son corps n'a pas été enveloppé des traditionnelles fines bandelettes de lin, mais dans de la peau de mouton, un matériau considéré dans l’Égypte antique comme impur.