La Chambre des représentants a annoncé sur son site avoir approuvé l'amendement au projet du budget défense qui étend les sanctions liées à la construction du gazoduc Nord Stream 2.
The House adopted the @RepRubenGallego amendment #13 (clarifies and extends sanctions related to the construction of the Nord Stream II pipeline) by voice.
— House Press Gallery (@HouseDailyPress) July 20, 2020
The House is debating the @RepAdams amend #17 - Extends CARES student loan protections for private student loan borrowers.
L'amendement a été adopté à l'unanimité.
Le projet de loi sur l'extension des sanctions avait été déposé la veille par des représentants des partis républicain et démocrate. Il vise notamment les entreprises qui posent les tuyaux, offrent des services d'assurance ou des locaux pour la modernisation des navires de pose de tuyaux liés à la construction du gazoduc.
Les sanctions américaines contre les projets gaziers russes
Le 15 juillet, le département d'État américain a publié des recommandations en vertu de la loi CAATSA en y incluant le gazoduc Nord Stream 2 et la deuxième ligne du Turkish Stream 2. Mike Pompeo a qualifié cette mesure de «signal clair pour les entreprises participant aux projets». «Sortez immédiatement [des projets, ndlr] ou il y aura des conséquences», a ajouté le secrétaire d'État.
Réactions en Europe
L'opérateur du gazoduc, la société Nord Stream 2 AG, a commenté à Sputnik cette déclaration du département d'État américain.
«Les entreprises énergétiques d’Autriche, d’Allemagne, de France et des Pays-Bas se sont engagées à investir près d'un milliard d'euros dans le projet, et plus de 1.000 entreprises de 25 pays se sont pleinement engagées à l'achever. Les efforts qui entravent cet important travail reflètent un mépris manifeste pour les intérêts des ménages et des industries européens, qui paieront des milliards de plus pour le gaz si le pipeline n'est pas construit», a-t-il indiqué.
Le parlementaire allemand Klaus Ernst a rappelé au Congrès américain le droit de l’Europe de prendre indépendamment des décisions sur le Nord Stream 2, comme l’auraient fait les États-Unis s’il s’agissait d’«ingérence dans les affaires intérieures du Texas ou de la Pennsylvanie».