L'alimentation a un rôle à jouer dans la défense immunitaire contre le Covid-19, assure Jean Bousquet, allergologue et professeur honoraire de l'université de Montpellier.
La plupart des débats actuels sur le Covid-19 se concentrent sur les différences entre les pays, notamment concernant les périodes et méthodes de quarantaine et/ou de confinement, ainsi que le nombre de tests effectués. Or, selon un article paru dans la revue spécialisée Clinical and Translational Allergy, il s’avère que certains pays comme l'Allemagne, l'Autriche, la République tchèque, la Pologne, la Slovaquie, les États baltes et la Finlande ont été moins touchés que la France, la Belgique, l’Italie ou l’Espagne. Et parmi les autres facteurs, les habitudes alimentaires semblent avoir leur rôle à jouer.
«La nutrition peut jouer un rôle dans la défense immunitaire contre le Covid-19 et peut expliquer certaines des différences observées dans la maladie à travers l’Europe», affirme Jean Bousquet cité par Actu.fr.
Se penchant sur les différences alimentaires entre les pays à taux faible et élevé de mortalité du Covid-19, le professeur évoque la nourriture à puissante activité antioxydante largement consommée dans les pays européens à faible taux de mortalité, en Corée et à Taiwan.
Les aliments fermentés ont une puissante activité antioxydante et peuvent protéger contre le Covid-19, affirme Jean Bousquet.
Une piste parmi d’autres
Il ajoute toutefois que la question de l’alimentation n’explique pas tout et que ce n’est qu’un facteur parmi tant d’autres.
«Nous reconnaissons que de nombreux facteurs peuvent jouer un rôle dans l'extension et la gravité du Covid-19, tels que l'immunité de la population, l'éducation précoce et rapide aux gestes barrières, l'organisation et l'adaptation rapides des hôpitaux et du public, la préparation aux pandémies et l'hygiène publique. Le régime alimentaire ne représente qu'une des causes possibles de l'épidémie de Covid-19 et son importance doit être mieux évaluée», souligne-t-il.
La pandémie a fait au moins 606.605 morts dans le monde depuis son apparition en Chine fin décembre, selon un bilan de l’AFP publié ce 20 juillet et reposant sur des sources officielles.
Les États-Unis restent le pays le plus touché en nombre de morts et de contaminations avec 140.534 décès pour 3.773.260 cas recensés, d’après l'université Johns-Hopkins. Ils sont suivis par le Brésil (79.488 morts), du Royaume-Uni (45.300 morts), du Mexique (39.184 morts) et de l'Italie (35.045 morts).