Samedi 18 juillet, l’inscription jaune Black Lives Matter située devant la Trump Tower a été vandalisée pour la troisième fois en une semaine. Deux femmes ont été arrêtées pour avoir versé de la peinture noire sur laquelle un policier a de plus glissé et s’est blessé à la tête et au bras. Il a dû être emmené à l’hôpital.
Someone painted over the Black Lives Matter graffiti in front of Trump Tower AGAIN today.
— Mark Dice (@MarkDice) July 18, 2020
The activists are calling it #OperationPaintDrop & say they're going keep doing it every day because BLM is a Marxist movement.
This is the third time this week. pic.twitter.com/KSP9tt1zXp
La vidéo publiée sur Twitter par l’activiste américain Mark Dice montre l’une d’elles, les mains couvertes de peinture noire, en train de crier à de nombreuses reprises «Refund the police!» (refinancez la police!), en réponse au slogan «Defund the police» des militants Black Lives Matter qui souhaitent quant à eux une réduction du financement des forces de l’ordre.
L’un des agents qui tente de l’interpeller tombe alors sur le côté et reste au sol durant le reste de l’extrait. «Nous ne soutiendrons jamais Black Lives Matter», poursuit la femme, écartée ensuite par un autre policier.
Les deux interpellées n’ont pas encore été inculpées, mais elles pourraient se voir condamnées pour «vandalisme», à l’instar des détenus qui ont peint de rouge cette même inscription lundi 13 juillet et en bleu vendredi, a déclaré une source au département de police de New York. «C’est un délit mineur, pas un délit criminel», a-t-il ajouté.
L’origine de l’inscription
L’inscription géante Black Lives Matter ne constitue pas elle-même un acte de vandalisme, puisqu’elle a été peinte à l’initiative du maire démocrate de New York, Bill de Blasio. Des militants du mouvement antiraciste, dont le révérend Al Sharpton, figure de la lutte pour les droits des Noirs aux États-Unis, ont participé à sa création le 9 juillet.
Ce slogan n’a pas été placé par hasard devant la Trump Tower, puisque le Président américain ne l’a «jamais respecté», selon l’édile. Cet acte «permettra de reconnaître l’importance de l’idée que véhicule le slogan Black Lives Matter et qui a été rejetée à tort pendant une grande partie de l’Histoire américaine - l’idée de lutter contre toute forme de discrimination», a-t-il ajouté.
Donald Trump avait quant à lui qualifié l’inscription de «symbole de haine sur la plus prestigieuse rue new-yorkaise».