Le ministère des Affaires étrangères de la Russie a reçu des assertions de la part du Gouvernement d’union nationale (GNA), au pouvoir à Tripoli, sur la détention de deux citoyens russes dans une prison libyenne qui sera prochainement résolue, a déclaré la porte-parole de la diplomatie Maria Zakharova.
«Le ministère russe des Affaires étrangères s’occupe activement de la libération de [Maxim, ndlr] Chougaleï et [Samer] Souaïfan. Nous avons recours à tous les canaux disponibles, y compris fermés, avec les États qui disposent de moyens d’exercer une influence sur le Gouvernement d’union nationale. Suite aux efforts insistants que nous avons déployés, nous avons reçu les assertions du ministre des Affaires étrangères du GNA, Mohamed Taha Siala, faites par écrit, que le problème de nos citoyens sera résolu prochainement», explique-t-elle dans un communiqué publié sur le site de la diplomatie.
Et d’expliquer que le ministère s’est emparé de la question dès qu’il a obtenu des informations sur l’arrestation de citoyens russes en mai 2019 à Tripoli, informations reçues tardivement et par le biais de canaux non officiels.
«Compte-tenu de la situation actuelle, tout envoi de diplomates en Libye représente un risque trop élevé pour leur sécurité», souligne Maria Zakharova, ajoutant que c’est pour cette raison que la représentation diplomatique russe à Tripoli a été évacuée encore en 2013, après une attaque la visant.
Deux Russes arrêtés
En mai 2019, deux citoyens de Russie employés de la Fondation pour la protection des valeurs nationales ont été arrêtés en Libye. Le chef du bureau des enquêtes pénales auprès du procureur général de Libye a assuré qu’ils entreprenaient des tentatives d’influencer les prochaines élections.
Situation en Libye
Plongée dans le chaos depuis 2011 et une intervention internationale à l’initiative de la France de Sarkozy, la Libye est divisée en deux camps rivaux: d’une part le GNA dirigé par Fayez el-Sarraj qui siège à Tripoli et est reconnu par la communauté internationale, d’autre part un gouvernement parallèle élu dans l’est du pays soutenu par le maréchal Khalifa Haftar qui a depuis avril 2019 entrepris plusieurs tentatives de s’emparer de Tripoli.