Les autorités algériennes ont vivement réagi à l’annonce en mai de la construction d’une base militaire marocaine près de la frontière avec l’Algérie. Bien que les Forces armées royales (FAR) aient précisé qu’il s’agissait d’une caserne dédiée à l’hébergement de troupes, Alger a estimé que la poursuite de la construction de cet édifice constituait une «escalade» sans précédent.
Sollicité par Sputnik, l’expert algérien en questions sécuritaires et de défense Akram Kharieff a expliqué que la polémique entre les deux pays sur cette question était «farfelue». À ce jour, les autorités algériennes n’ont pas encore réagi à cette publication.
Le contenu des images, selon FAR-Maroc
D’autres bases militaires de défense antiaérienne, d’écoute, de blindés, d’infanterie, d’artillerie et des casernes longent également la frontière marocaine à des distances variant entre 30 et 50 kilomètres. Des avions, des véhicules et des radars apparaissent également sur les photos, selon FAR-Maroc.
Enfin, le site d’information militaire a indiqué que la ville de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, est devenue une énorme base militaire à seulement 30 kilomètres de la frontière avec le Maroc. En effet, selon la même source, elle abrite de nombreuses installations militaires, des radars, des avions, des chars et de l’artillerie.
À ce jour, les autorités algériennes n’ont toujours pas réagi au contenu de cette vidéo.
L’avis d’un expert algérien
«Le principe de souveraineté nationale consiste dans le fait d'avoir le droit de construire ce que l'on désire sur son territoire», a déclaré l’expert. «Nous sommes à une époque où il est légalement possible pour n'importe quel pays d'acheter des missiles pouvant parcourir jusqu'à 300 kilomètres», a-t-il ajouté, soulignant que «ce n'est plus le Moyen Âge où la construction d'un fort signifiait une menace sur un territoire».
L’appel du Président algérien
Ainsi, dans un entretien accordé lundi 13 juillet à la revue française L’Opinion, le Président Abdelmadjid Tebboune a considéré que le projet d’édification de cette base «doit s’arrêter», car il constitue «une escalade» dans les relations entre les deux pays.
Abordant la question du conflit au Sahara occidental, point d’achoppement dans les relations des deux pays, le chef de l’État a indiqué que ce problème concernait exclusivement le Maroc et le Front Polisario. Selon lui, l’Algérie soutiendra n’importe quel accord bilatéral entre les deux parties qui viserait à mettre un terme à ce conflit.