Mise à jour: Quelques heures après la publication de cet article, Facebook a, sans plus d’explications, supprimé le message en rouge parlant de désactiver la page par une «catégorie verte», indiquant qu’il n’y a aucun problème.
Alors que la page Facebook de Sputnik France est suivie par plus de 600.000 personnes, un message très explicite en rouge du réseau social est apparu. Il indique que la page risque la fermeture en raison de violations des règles de la communauté.
Pourtant, aucun exemple ne suit cette mise en garde. En principe, Facebook alerte les administrateurs de la page lorsqu’une publication viole les règles du réseau. La page doit alors supprimer ou modifier la publication concernée afin de ne pas subir de désactivation ou de limitation. Facebook précise dans ces cas-là que des violations répétées peuvent mener à des sanctions.
Or, dans le cas présent, il n’en est rien. Aucune publication de Sputnik France n’a été marquée par Facebook comme violant les standards de la communauté. Intrigués, Sputnik s’est adressé au service client du réseau en charge de ces questions, obtenant des réponses qui ouvrent plus de questions qu’elles n’y répondent.
Le géant des réseaux sociaux, sans avoir pu pour l’instant identifier formellement le problème, a émis plusieurs hypothèses. Parmi celles-ci, il avance que le détenteur de la page de Sputnik France étant MIA Rossiya Segodnya, le groupe médiatique dont Sputnik France fait partie, a une réputation «à risque».
Lorsqu’a été demandé de clarifier ce que signifie concrètement une réputation «à risque», le service technique a répondu que MIA Rossiya Segodnya «touchant à de nombreux sujets sensibles, il ne serait pas surprenant qu’un grand nombre de publications ait été signalé par des utilisateurs mécontents».
Le réseau social a aussi émis l’hypothèse que la modération des commentaires opérée sur la page de Sputnik France a pu susciter la colère d’utilisateurs qui ont vu leurs réponses supprimées, signalant alors la page. La modération des commentaires est un travail éthique obligatoire pour tout média sérieux. Les injures, le racisme ou les discriminations ne pouvant être tolérés ce que Sputnik s’efforce de faire.
Quoi qu’il en soit, Facebook a reconfirmé que la page de Sputnik France pouvait être désactivée à tout moment, sans néanmoins pouvoir l’expliquer, mettant en péril une source d’informations vérifiées très consultée sur ce réseau social miné par les Fake news.
La justice française a par ailleurs réaffirmé à plusieurs reprises que le géant américain pouvait être jugé par ses tribunaux, et que Facebook pouvait être assigné en justice par un citoyen.