Une nouvelle étude publiée par les Centers for Disease Control des États-Unis (CDC) révèle à quel point le coronavirus peut être infectieux. Les chercheurs ont analysé l'impact qu'un seul voyageur contaminé, lui-même sans symptôme, peut avoir sur les autres, relate news.com.au.
Une investigation approfondie
Les investigateurs ont eu du mal à dépister cette femme, devenue la source d’une contamination massive. L’histoire remonte au 2 avril, lorsqu'un homme originaire de la province du Heilongjiang qui est soupçonné d'être parmi les premiers contaminés, a subi un accident vasculaire cérébral grave, ce qui est un symptôme possible connu de la maladie en question, mais n'a pas été diagnostiqué. Il a été hospitalisé d'urgence et ses trois fils se sont relayés à ses côtés.
Sans s’en rendre compte, ils ont infecté 28 autres personnes, dont cinq infirmières et un médecin. Avant d'être diagnostiqué, le patient a été emmené dans un deuxième hôpital, où il a provoqué 20 autres infections. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'alarme a été déclenchée, selon l’étude.
Les investigateurs ont essayé de comprendre les voies de contamination. Le patient B avait rencontré la victime d'accident vasculaire cérébral et ses fils lors d'une fête le 29 mars, mais personne d'autre parmi les invités n'était positif. Ils ont testé la petite amie du patient B, qui s’est avérée positive, ainsi que sa fille avec qui elle vivait.
Le danger des lieux publics
Une évaluation rapide a révélé qu'elle allait bien et qu'elle suivait le protocole de confinement. Une analyse a par ailleurs montré qu'elle avait des anticorps du Covid-19. Or, les trois femmes n'étaient pas entrées en contact direct les unes avec les autres. Mais elles utilisaient le même ascenseur.
Les chercheurs en ont donc conclu que la personne venue des États-Unis était un porteur asymptomatique et que la jeune fille avait été infectée par le contact avec des surfaces de l'ascenseur. «Nos résultats illustrent comment une seule infection asymptomatique au SRAS-CoV-2 pourrait entraîner une transmission généralisée», ont estimé les auteurs de l'étude.