Une épidémie du coronavirus génétiquement proche du SRAS-CoV-2, agent pathogène du Covid-19, a eu lieu dans le sud-ouest de la Chine mi-2012, tuant plusieurs personnes, a annoncé le journal britannique The Sunday Times.
Toutes les personnes contaminées travaillaient dans une mine de cuivre abandonnée, la nettoyant des excréments de chauves-souris. Les tests n'ont pas confirmé que ces personnes avaient le SRAS, mais ont plus tard révélé la présence d’anticorps contre un autre coronavirus, lui ressemblant, dans le sang de quatre des six patients, les deux autres étant déjà morts. La cause des décès n’a jamais été établie, mais les médecins soupçonnaient que c’était ce nouveau coronavirus, selon le Sunday Times.
Le virus de 2012 plus proche du SRAS-Cov-2 que du SRAS
Les scientifiques ont prélevé des échantillons d'excréments de 276 chauves-souris dans la mine abandonnée, découvrant plusieurs coronavirus différents, dont la seule nouvelle souche similaire au SRAS.
Le 3 février, un article décrivant le virus SARS-CoV-2 (connu à l’époque sous le nom de 2019-nCoV), et indiquant également que les chauves-souris pouvaient être ses vecteurs d'origine, a été publié dans la revue Nature.
D’après les auteurs de l’article, le coronavirus SRAS-CoV-2 est génétiquement similaire à 96,2% au virus RaTG13, «trouvé auparavant dans la population de chauves-souris Rhinolophus affinis dans le Yunnan», et à 79,6% au SRAS-CoV-1.