La voiture pleinement autonome laisse encore perplexe la plupart des Français

© AFP 2024 MARCO BERTORELLOUne voiture autonome
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L’idée d’une voiture qui se conduit elle-même ne séduit pas encore une grande partie des Français, révèle L’Obs. Si ceux-ci en perçoivent assez positivement l’aspect sécurité, comme le freinage automatique, ils se méfient encore de l’intelligence artificielle et de l’utilisation des données par ce type de véhicule.

Alors qu’Elon Musk a promis une voiture 100% autonome pour cette année, seuls 12% des Français seraient prêts à embarquer dans ce genre de véhicule, a rapporté L’Obs, se basant sur une étude Ifop réalisée fin juin. La raison principale en serait la méconnaissance de son fonctionnement, notamment de l’intelligence artificielle, laquelle suscite encore beaucoup de méfiance.

Le sondage précise toutefois que la majorité des détracteurs de la voiture autonome se situent dans la catégorie des plus de 65 ans, tandis que les moins de 35 ans, au contraire, ont davantage tendance à se montrer curieux quant à l’arrivée de cette technologie.

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La donnée, nouveau carburant des constructeurs automobiles

Une plus grande partie des personnes interrogées accueille favorablement ses dispositifs de sécurité: 37% sont pour le freinage automatique en cas de risque de collision, 34% sont pour l’alerte en cas de fatigue du conducteur. Ce dernier chiffre signifie tout de même que deux tiers préfèreraient que la voiture les laisse s’endormir au volant.

Problème de génération des données

L’enquête soulevait également la question de l’utilisation des données. Ce véhicule pourrait générer «jusqu’à 40 téraoctets de données par jour, soit l’équivalent de 100 ordinateurs actuels», a précisé NetApp, la société commanditaire du sondage. 37% des Français voudraient que ces données soient «anonymisées» avant de pouvoir être exploitées, et seulement 8% estiment que la collecte de celles-ci apporte plus d’avantages que d’inconvénients.

En effet, la surveillance permanente qu’elle induit inquiète de nombreux futurs conducteurs potentiels. Paradoxalement, il serait ainsi difficile de fuir ses responsabilités, tant leur véhicule connecté pourrait être facilement repéré et fournir toutes les preuves qu’ils sont les auteurs d’une infraction ou les responsables d’un accident. D’un autre côté, une voiture autonome laissée en pilotage automatique respecte forcément le code de la route et tente au maximum d’éviter les collisions.

La collecte d’un volume si important de données soulève également le problème de son stockage, pointe L’Obs. Si la présence des voitures autonomes se développe considérablement au cours des prochaines années, les serveurs informatiques devront suivre et augmenter leur capacité, générant davantage de pollution.

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