Dans le contexte du plan annoncé par Benyamin Netanyahou pour annexer des pans de la Cisjordanie, et qui a provoqué un tollé à l’échelle internationale, le ministre israélien des Renseignements, Eli Cohen, a fait savoir jeudi 9 juillet dans une déclaration à i24News Arabic que les relations avec le monde arabe «ne dépendaient pas de la paix avec les Palestiniens». Selon lui, Israël est convaincu que «son rapprochement avec le monde arabe se renforcera» en dépit de l’évolution du conflit israélo-palestinien.
«Même si les perspectives d'un règlement pacifique avec les Palestiniens semblent plus éloignées que jamais, Israël est convaincu que son rapprochement avec le monde arabe se renforcera, car la question pivot au Moyen-Orient demeure celle de la menace iranienne», a-t-il souligné.
«C'est une question d'intérêt mutuel»
Ainsi, le responsable affirme que «de nombreux pays arabes recherchent le leadership et l'innovation israéliens éprouvés dans le domaine de la haute technologie».
Quid de l’annexion de la Cisjordanie?
Par ailleurs, Eli Cohen a confié que Tel-Aviv «a l'intention d'aller de l'avant dans son plan visant à assoir sa souveraineté sur certaines parties de la Cisjordanie, profitant du contexte de la pandémie de Covid-19 dans le monde».
Il considère qu’Israël doit agir rapidement dans «la période précédant les élections présidentielles aux États-Unis, car après il ne serait peut-être plus possible de s’assurer du soutien de Washington à ce plan».
Le plan vise également la reconnaissance de Jérusalem comme capitale unique et indivisible de l’État hébreu, tout en concédant aux Palestiniens le droit de créer un État démilitarisé, dont la capitale serait Abu Dis, dans la banlieue de Jérusalem-Est.
Pour le Premier ministre israélien, son plan est conforme au droit international.