Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s’est exprimé ce mercredi 8 juillet sur les efforts que Moscou et Ankara fournissent dans le but de contribuer au règlement de la situation en Libye.
«Dans le cadre du dialogue approuvé au plus haut niveau par les Présidents de la Russie et de la Turquie, nous et nos collègues turcs, avons cherché et continuons de chercher à aligner nos approches qui pourraient permettre d’annoncer le cessez-le-feu et de commencer à résoudre des questions évoquées lors du conférence à Berlin et réexaminées lors des rencontres au Caire», a indiqué le ministre à l’issue d’une visioconférence avec ses homologues congolais, égyptien et sud-africain.
Le diplomate a également parlé de la volonté des forces du maréchal Khalifa Haftar de signer un tel accord de cessez-le-feu.
«À présent l’Armée nationale libyenne, d’après nos évaluations, est prête de signer un acte de cessez-le-feu immédiat mais Tripoli [le gouvernement d’union nationale, ndlr] ne veut pas le faire, comptant sur la solution militaire», a-t-il ajouté.
D’après lui, Ankara est en train de travailler avec le GNA au sujet de la cessation des hostilités.
Une condition pour mette fin au conflit
En outre, M.Lavrov a insisté sur le fait que la situation en Libye ne pouvait pas être résolue par la voie militaire.
«Dans la pratique, cela [le règlement du conflit, ndlr] ne peut se réaliser qu’à une seule condition: il faut cesser immédiatement les hostilités et arrêter les tentatives des parties de faire avancer leurs groupes armés dans n'importe quelle direction», a conclu le ministre.
Un pays divisé
Plongée dans le chaos depuis 2011 et une intervention à l’initiative de la France de Sarkozy, la Libye est divisée en deux camps rivaux entre le GNA dirigé par Fayez el-Sarraj, qui siège à Tripoli et est reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement parallèle élu dans l’est du pays, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar qui a entrepris plusieurs tentatives de s’emparer de Tripoli depuis avril 2019.
Moscou appelle les parties libyennes au dialogue et estime qu’il n’existe pas de solution militaire à la crise qui affecte le pays.