L’activiste camerounais André Blaise Essama militait pour le déboulonnement des symboles coloniaux bien avant la vague antiraciste et anticoloniale qui secoue actuellement de nombreux pays, rapporte la BBC.
Andre Blaise Essama, a brave Cameroonian Pan Africanist who was sentenced many times in prison by Paul Biya Police (French Puppet) cause he brought down and chopping of the heads many French colonial Statues who was responsible for the killing of thousands of African's. pic.twitter.com/Q7R2UN8NVu
— K.Diallo ☭ (@nyeusi_waasi) June 12, 2020
C’est la statue de Philippe Leclerc de Hauteclocque, grande figure de la libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale, située à Douala, la capitale économique du Cameroun, qui est dans le viseur de l’homme depuis des années.
«Le général Leclerc est venu représenter l'effacement de la mémoire coloniale camerounaise et la remplacer par une mémoire française», a-t-il expliqué au journaliste britannique.
Emprisonné à plusieurs reprises
Pour ces faits, jugés comme actes de vandalisme, le Camerounais a été emprisonné à plusieurs reprises, rapporte le média britannique. Sa peine allait jusqu'à six mois, mais parfois il a pu l’éviter en payant des amendes, grâce à l'argent récolté principalement par ses partisans au Cameroun et dans la diaspora.
Selon le Camerounais, il déboulonne des statues à mains nues. En outre, avant chaque opération, il a recours à «une incantation aux ancêtres», détaille la BBC.
Remplacer par des héros africains
Contrairement au général de Gaulle, «pour qui le peuple camerounais semble avoir de l'affection», le général Leclerc est impopulaire dans le pays parce qu’il «ne semblait pas penser aux gens», explique l’universitaire camerounais à la retraite Valère Epée, cité par la BBC.