Accusé de détenir également la nationalité française, le ministre algérien des Moudjahidine (Anciens combattants) Tayeb Zitouni a catégoriquement nié l’allégation colportée sur les réseaux sociaux, indique un communiqué du ministère. Une polémique qui fait suite à l’annulation par le Président Abdelmadjid Tebboune de la nomination du député Samir Chaâbna au poste de ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger pour la même raison.
«Suite à la campagne menée par certaines parties contre la personne du ministre des Moudjahidine, […] prétendant qu’il possède une autre nationalité que la nationalité algérienne, nous démentons ces allégations mensongères dénuées de tout fondement et assurons que M.Tayeb Zitouni ne possède que la nationalité algérienne héritée de ses ancêtres et qu’il porte avec fierté», affirme la note.
La polémique
Dans le cadre de l’article 63 de l’actuelle Constitution, le Parlement algérien a adopté en janvier 2017 une loi définissant 15 fonctions interdites aux binationaux, en plus de celle de Président de la République.
Le 27 juin, le chef de l’État a annulé par décret la nomination du député Samir Chaâbna suite à son refus de renoncer à sa nationalité française.
Par ailleurs, l’article 70 de la nouvelle mouture du projet de réforme constitutionnelle en Algérie (ex-article 63 dans la Constitution de 2016) rétablit les droits des émigrés binationaux algériens dans l’accès aux hautes fonctions de l’État.