La Société nationale algérienne des hydrocarbures (Sonatrach) a annoncé, jeudi 25 juin, dans une note publiée sur son site officiel, le renouvellement de son accord de partenariat avec le géant français Total dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL), pour une durée de trois ans. Cet accord intervient dans le contexte de l’échec essuyé par Total en mai, en Algérie, concernant la reprise des actifs du groupe américain Anadarko, en raison du droit de préemption utilisé par le ministère algérien de l’Énergie.
«Cet accord permettra l’approvisionnement du marché français en GNL algérien à hauteur de deux millions de tonnes par an. Les livraisons seront effectuées en priorité au terminal méthanier de Fos-Cavaou», précise le communiqué de la Sonatrach, soulignant par ailleurs «l’importance de cet accord qui s’inscrit dans leur longue histoire de coopération».
Conclu dans un contexte de volatilité du marché international, notamment en raison de la crise du Covid-19, ce contrat «ouvre la voie à l’approfondissement de la relation partenariale entre Sonatrach et Total dans divers domaines, dans l’intérêt mutuel des deux parties», conclut la note.
Le différend sur le rachat des actifs d’Anadarko
Or, jugeant la transaction défavorable à ses intérêts, la Sonatrach a fait valoir son droit de préemption pour annuler la cession des actifs du géant américain en Algérie au profit de Total. En outre, ceci a également impacté l’opération d’acquisition par le groupe français des actifs d’Anadarko au Ghana, a indiqué un communiqué de Total publié le 18 mai sur son site officiel. Le groupe français explique que la cession des actifs du Ghana était «conditionnée à la réalisation de la cession des actifs algériens».
Auparavant, Total avait annoncé que le rachat des actifs d’Anadarko en Afrique était «l’opportunité d’acquérir un portefeuille d’actifs de classe mondiale» lui permettant de «renforcer sa position de leader parmi les sociétés privées internationales sur le continent» africain.