Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a refusé de donner telle ou telle évaluation au récent ouvrage de John Bolton qui devra paraître ce mardi.
«Nous ne voudrions pas commenter ses appréciations de la situation politique intérieure des États-Unis, ce n'est pas notre affaire. Et les caractéristiques que Bolton a données au chef de l'État, qu’il a conseillé pendant un an, cela ne ne nous concerne pas, nous ne le ferons pas», a déclaré Dmitri Peskov.
«Quant à ses appréciations de notre Président, il y en a plusieurs. Certaines peuvent être acceptées, d’autres non. Par conséquent, il faut voir chacune à part, il ne serait pas possible de donner une évaluation générale», a-t-il ajouté.
Dmitri Peskov a précisé qu'il ne savait pas ce que le Président Poutine pensait du livre de Bolton.
Trump profère des menaces
Intitulé «The Room Where it Happened» («La pièce où cela s'est passé»), l'ouvrage chronique les 17 mois passés par l'auteur auprès de l'occupant du Bureau ovale comme conseiller à la sécurité nationale, en 2018-2019.
«Bolton a enfreint la loi et a été dénoncé et blâmé pour l'avoir fait, et payera un prix très fort. Il aime lâcher des bombes sur les gens, et les tuer. Maintenant, des bombes vont tomber sur lui!», a menacé Donald Trump.
À l'approche de l'élection présidentielle de novembre, l'administration Trump a cherché à empêcher sa publication mais un juge a refusé de bloquer sa sortie, estimant qu'il avait déjà largement circulé même s'il «a fait courir un risque à la sécurité nationale».
L'élu démocrate Adam Schiff, président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, a déclaré dimanche à NBC que M.Bolton «s'accuse lui-même de lâcheté et de cupidité» en choisissant de lancer ses accusations dans un livre. Et le sénateur républicain Tim Scott a déclaré dimanche sur ABC qu'il aurait préféré voir M.Bolton «se présenter devant la Chambre sous serment et témoigner».