Ces chèvres génétiquement modifiées pourraient aider à lutter contre le cancer

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Des scientifiques néo-zélandais ont réussi à cloner des chèvres dont le lait contient des anticorps monoclonaux qui peuvent être utilisés dans une thérapie anticancer.

Principales armes de notre système immunitaire, les anticorps attirent de plus en plus souvent l’attention des scientifiques comme un moyen efficace de lutter contre le cancer. En particulier les monoclonaux, qui sont déjà utilisés dans le traitement de différents types de tumeurs.

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À titre d’exemple, l’anticorps monoclonal Trastuzumab ou Herceptine, conçu pour repérer et se lier aux protéines HER2 à la surface des cellules cancéreuses et dont l’utilisation entraîne une réduction significative de la mortalité lors du cancer du sein.

Cependant, les thérapies de ce genre nécessitent la production d’une quantité importante d’anticorps monoclonaux pour chaque patient ce qui n’est pas facile à réaliser en laboratoire. En quête d’une alternative, des scientifiques néo-zélandais se sont tournés vers les chèvres transgéniques, c’est-à-dire des chèvres dont le génome possède un gène étranger.

D’après le New Zeland Herald, une équipe dirigée par le docteur Goetz Laible a réussi à insérer dans le génome des cellules caprines des gènes détenant les informations nécessaires à la production d’anticorps monoclonaux dans le lait. Par la suite, elle a cloné à partir des cellules en question des chèvres vivantes à l’aide d’une technologie utilisée lors du clonage de la brebis Dolly.

«Les gènes supplémentaires dans le génome ont permis à ces chèvres de produire l'anticorps dans leur lait», explique M.Laible.

À part ce changement dans leur lait, les chèvres impliquées dans l’expérience sont saines et normales.

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Au début de l’étude, les scientifiques ont été particulièrement intéressés par la question de savoir si les chèvres pouvaient non seulement produire de grands volumes de protéines, mais aussi si ces dernières pouvaient être purifiées à partir du lait et, enfin, si les anticorps produits par les chèvres étaient pleinement fonctionnels.

À toutes ces questions, les scientifiques ont reçu des réponses positives. En outre, les anticorps produits par ces chèvres se sont avérés moins immunogènes et, relativement à cet aspect, ils ressemblent aux anticorps produits dans les conditions d’un laboratoire.

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