Les autorités de Dijon n’ont pas réussi à rétablir l’ordre dans leur ville et n’ont pas réagi au passage à tabac d’un jeune homme originaire de Tchétchénie. C’est ce qui a déclenché les violences, a déclaré ce 19 juin le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov.
Selon lui, les autorités n’ont pas pris de mesures efficaces pour rappeler à l’ordre «les dealers se livrant à l’arbitraire» qui ont maltraité un jeune.
«La justice n’a pas réagi dûment à leurs excès et des compatriotes sont venus à l’aide», a-t-il écrit sur Telegram.
Ramzan Kadyrov a donné raison aux Tchétchènes venus à la rescousse de l’un des leurs et a ajouté que les Dijonnais étaient mécontents eux aussi des activités des dealers.
Les affrontements à Dijon ne peuvent pas être qualifiés d’interethniques parce que «le mal ne possède pas de nationalité», a-t-il encore souligné.
«Les stupéfiants sont un mal auquel il faut livrer une bataille sans merci», a-t-il noté.
Ramzan Kadyrov a également exhorté les chefs des communautés à s’occuper de ceux qui diffusent les substances interdites.
Tensions à Dijon
Les violences dans la ville ont éclaté dans la nuit du 13 juin et se sont poursuivies pendant quatre nuits. Les rixes ont été engendrées par le passage à tabac d’un jeune Tchétchène dont la défense a été prise par les membres de sa communauté ayant lancé un appel à la vengeance sur les réseaux sociaux.
Toutefois, le père du jeune Tchétchène dont l’agression a été à la source des violences, a récemment déclaré à BFM TV que l’affaire n’avait «rien à voir avec le trafic de drogue».