Ce jeudi 18 juin, un appel a été lancé au sein de la communauté tchétchène à venir se rassembler devant le commissariat de Dijon, où six hommes ont été placés en garde à vue dans la matinée, rapporte BFM TV. Ces arrestations ont été effectuées dans le cadre de l’enquête menée conjointement par la sûreté départementale et la police judiciaire sur les affrontements menés dans la ville le week-end dernier.
Les motifs retenus sont notamment «tentative de meurtre en bande organisée», «violences aggravées», «associations de malfaiteurs» et «participation à un groupement armé». Face aux accusations de laxisme, la procédure s’est accélérée et un coup de filet a été effectué, accompagné de perquisitions à Dijon, Troyes, Besançon et d’autres villes.
«Elles sont destinées à vérifier les premiers éléments de l'enquête», a précisé le procureur de la République Éric Mathais, cité par l’AFP. Toutes les personnes interpellées étaient déjà connues des services de police, et l’une d’entre elles est suspectée d’avoir lancé l’appel pour venger l’agression du jeune Tchétchène mercredi 10 juin.
L’enquête se poursuit
D’autres arrestations pourraient avoir lieu dans les prochains jours ou semaines, les enquêteurs cherchant à identifier l’ensemble des initiateurs de ces expéditions punitives. L’enquête vise «à comprendre de quelle manière les différentes infractions commises ont pu être provoquées ou organisées, d'en identifier les auteurs et d'y donner les suites appropriées», a ajouté le procureur.
Elle concerne non seulement les violences urbaines dans les Grésilles, où un bar à chicha a été saccagé, mais aussi celles dans le quartier de Chenôve, dans la banlieue sud-ouest de la ville, où 18 véhicules ont été brûlés lundi 15 mars.