L'oncle de Bachar el-Assad condamné à Paris à quatre ans de prison, son patrimoine français confisqué

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Le tribunal a statué le 17 juin à Paris sur la confiscation des propriétés immobilières et une peine de quatre ans d’emprisonnement pour Rifaat el-Assad, l'oncle du Président syrien.

Rifaat el-Assad, l'oncle du dirigeant syrien Bachar el-Assad, a été condamné mercredi 17 juin à Paris à quatre ans de prison pour s'être bâti frauduleusement dans l'Hexagone un vaste patrimoine immobilier estimé à 90 millions d'euros, dont le tribunal a prononcé la confiscation.

Dans cette affaire de «biens mal acquis», Rifaat el-Assad, 82 ans, absent du délibéré mais représenté par ses avocats, est notamment reconnu coupable de blanchiment en bande organisée de détournement de fonds publics syriens, entre 1996 et 2016, précise l'AFP.

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Rifaat el-Assad, résident britannique à la tête d'un empire immobilier en Europe qui se présente aujourd'hui comme un opposant à son neveu Bachar el-Assad, est également condamné pour blanchiment de fraude fiscale aggravée ainsi que pour le travail dissimulé d'employés de maison.

Il a été en revanche relaxé sur des faits couvrant la période 1984-1996, pour des questions juridiques.

Parmi les biens confisqués par la justice en France figurent deux hôtels particuliers dans les beaux quartiers parisiens, une quarantaine d'appartements, un château, des haras dans le Val-d'Oise... Une propriété a aussi été saisie à Londres.

Les avocats évoquent un appel

Dénonçant une décision «qui ne s'appuie sur aucun élément objectif», ses avocats ont indiqué qu'ils allaient «immédiatement interjeter appel». Aux yeux du tribunal, qui a pointé des faits «d'une exceptionnelle gravité» nonobstant l'âge de M.el-Assad, «des éléments concordants accréditent l'existence de détournements de fonds publics aux dépens de l'État syrien et au profit exclusif de Rifaat el-Assad».

Dans une déclaration transmise à la presse, ses avocats ont réaffirmé qu'il «n'y a pas au dossier un centime de fonds provenant de Syrie» et que «tous les flux identifiés ont une origine licite».

Lui qui n'avait aucune fortune familiale en Syrie avait alors bâti un empire immobilier évalué aujourd'hui à 800 millions d'euros, principalement en Espagne mais aussi en France et en Grande-Bretagne, qui a tardivement éveillé les soupçons.

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