La technique de «l’étranglement» restera autorisée jusqu'à ce qu'une alternative soit trouvée

© AFP 2024 DENIS CHARLETPolice nationale (France)
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Dans l’attente de l'instauration d’une autre méthode, des policiers continueront d'utiliser la technique dite de «l’étranglement» dont l’interdiction a pourtant été annoncée par Christophe Castaner, indique Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale dans une note citée par Actu 17.

Sur fond de mobilisations de policiers en France qui ont suivi la décision de Christophe Castaner de supprimer la technique dite de «l’étranglement», Frédéric Veaux, directeur général de la Police nationale (DGPN) a annoncé ce lundi 15 juin dans une note qu’elle serait utilisée jusqu'à ce qu'une nouvelle technique d'interpellation soit définie.

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«Dans l’attente de la définition d’un nouveau cadre et dans la mesure où les circonstances l’exigent (excitation et/ou agressivité de la personne qui résiste physiquement à l’interpellation, menaces à l’égard des policiers ou de tiers par exemple), la technique dite de «l’étranglement» [appelée aussi «contrôle tête», ndlr] continuera d’être mise en œuvre avec mesure et discernement et sera remplacée au fur et à mesure de la formation individuelle dispensée, sur la base des résultats du groupe de travail», a écrit Frédéric Veaux, cité par Actu 17.

La note précise que la technique en question ne sera plus enseignée dans les écoles de police et que mercredi prochain un groupe de travail se réunira pour définir une technique de substitution «permettant aux policiers d’agir dans les meilleures conditions possibles de sécurité physique et juridique». Le groupe doit rendre ses conclusions avant le 1er septembre 2020.

Dans le même temps, le DGPN indique que la technique de la «prise arrière» qui sert à «immobiliser la personne debout ou l’entraîner au sol afin de la menotter est toujours enseignée et appliquée».

Des policiers en colère

Lors de la conférence de presse du 8 juin, Christophe Castaner a prôné la «tolérance zéro» face au racisme et a notamment annoncé l’abandon de la pratique dite de «l’étranglement». Le 12 juin, après une rencontre avec les syndicats de police, le ministre de l’Intérieur a confirmé l’arrêt de l’utilisation de la technique.

Par la suite, plusieurs mobilisations de policiers ont eu lieu, dont celle de la nuit du 13 au 14 juin où plus d’une centaine d’hommes réunis sous l’Arc de triomphe ont symboliquement jeté leurs menottes à terre. Durant la nuit de dimanche à lundi, une autre s’est tenue place du Trocadéro.

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